Tosca Blu: L’Italie à portée de main

Par Clara2

Des sacs à la fois classiques et ludiques. Des prix corrects. Une marque à l’écoute de son marché, forte de propositions B2B. Que demandent les détaillants maroquiniers ? A peu près ça…

 

On peut aisément comprendre que Raffaella Condursi, directrice artistique, et Giacomo Ronzoni, PDG, aient été inspirés par leur fille, Virginia Ronzoni, pour créer en 1998, une marque qui porte son deuxième et troisième prénom : Tosca Blu. Cette belle brune aux yeux bleus, photographiée pour la campagne printemps-été 2016, incarne la fraîcheur de la jeunesse, la joie de vivre et une certaine douceur à l’italienne (soleil, bords de mer, cappuccino…). Un ADN qui serait surfait s’il n’était si joliment incarné.

Tosca Blu surfe sur le style italien

La collection automne hiver 2016-2017 traverse le temps, pour revenir aux années soixante-dix avec le Blossom Tea – un modèle en rayures bayadères et patchworks de cuir de vachette, et la Manche – avec des modèles plus rock. Cette approche moins girly se traduit par un design plus contemporain, comprenez épuré, des cuirs souples, des plaques métalliques (pendentifs ou fermoirs) pour la côté urban chic…Virginia Tosca Blu aurait-elle mûri ? En tout cas, elle – enfin Tosca Blu – voyage. Elle a ouvert 27 mono marques (dont 16 en Italie) et 1000 comptes dans le monde. En France, elle a élu domicile au 209 rue Saint Honoré, en 2003, « pour bénéficier d’une jolie adresse parisienne à visée internationale », confie Fabio Innocenti, general brand manager. Pour rencontrer sa clientèle française, il adopte clairement une stratégie de diffusion auprès des détaillants maroquiniers (75 à ce jour répartis sur l’ensemble du territoire) à travers une présence sur le salon Première Classe et un agent commercial, Alain Chevallier, qui sillonne les routes pour faire découvrir la marque aux revendeurs.

Un positionnement qui correspond à la réalité du marché

Outre les éléments de langage esthétique cités plus hauts, Tosca Blu plaît pour son positionnement prix qui correspond à la demande du marché national (entre 150 et 300 € pour un sac). Les griffes italiennes n’ayant pas toutes mis le cap sur le haut de gamme, elles se font donc une place dans le cœur des Françaises et le porte-monnaie des revendeurs. Certes, à ce tarif, il ne faut pas espérer un Made in. Néanmoins, les matières premières proviennent d’Italie. La production, quant à elle, est sous-traitée en Inde et Chine, mais aussi assurée dans l’atelier de production Tosca Blu en Roumanie. Le contrôle de qualité est effectué par les artisans italiens. Les articles bénéficient d’une garantie d’un an, pendant lequel ils sont réparés ou échangés gratuitement. La politique de croissance est soutenue par une campagne de communication dans la presse et sur les réseaux sociaux (plus de 50000 fans sur la page Facebook et près de 90000 followers sur Twitter), des promotions exceptionnelles sur certains produits et les outils marketing classiques à l’adresse des revendeurs. L’avenir de Tosca Blu s’écrit avec un hashtag. #blutoscablu, qui signe la naissance d’une capsule drôle, joyeuse, destinée à une cible plus jeune. Appliques et découpes au laser, dessins, inserts multicolores, imprimés ludiques…#blutoscablu envoie un message de bonne humeur que Virginia ne saurait renier. La campagne de vente #blutoscablu se poursuit jusqu’à la mi-juin. La livraison en boutique est prévue mi-novembre 2016.

 

Derrière l’histoire de cette marque d’accessoires de mode – maroquinerie, ceintures, chaussures, foulards, lunettes de soleil et même bijoux fantaisie – il y a Minoronzoni srl, fabricant pour l’industrie du luxe, situé à Ponte S. Pietro (moins de 60 km au nord-est de Milan), spécialisé dans les ceintures – 3000000 produites chaque année – et la petite maroquinerie. Aujourd’hui, la société emploie 210 personnes en Italie et 280 dans l’atelier roumain. Elle dispose d’un réseau d’agents et de consultants chargés d’entretenir l’esprit « artisanal » et de développer les marques Minoronzoni 1953, Tosca Blu shoes et Tosca Blu.

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