Depuis plus d’une trentaine d’années, Gérard Darel a su s’imposer grâce à un style unique et à une créativité sans pareil.
Cela fait bientôt plus de 3 ans que la Fédération du prêt-à-porter féminin décernait un Elan de la mode à Danièle Darel, cofondatrice avec son mari Gérard de l’une des entreprises familiales françaises les plus fructueuses de son espace. Ce prix gratifiait dix femmes chefs d’entreprise de mode ayant su défaire et renouveler leurs marques sans les trahir. Au nombre des lauréates figuraient Agnès B., Isabel Marant, Gabriella Corteze (Antik Batik) ou encore Anne Fontaine.
« Dans notre métier, il y a en effet quelques belles victoires, mais le chemin de Gérard Darel est édifiant à maints égards, témoigne François-Marie Grau, secrétaire général de la Fédération. L’entreprise a connu ces dernières années un développement considérable, avec un chiffre d’affaires avoisinant les 150 millions d’euros, une part à l’export de 50 %, et une présence dans 40 pays, c’est-à-dire sur l’ensemble des marchés qui comptent, dont les États-Unis. Mais surtout, au-delà des collections, des accessoires devenus légendes ou de l’image de Charlotte (Gainsbourg, NDLR), Gérard Darel a su développer une véritable histoire, une marque globale. Et cela parle aux consommatrices. » Depuis 1973, la marque a en effet su rester fidèle à elle-même et réalisé quelques jolis « coups » qui l’ont catapultée d’abord à l’international, puis l’ont levée en marque transgénérationnelle.
À l’époque, la marque issue du Sentier suit son bonhomme de chemin, imposant déjà fermement son style (coupes classiques, fluidité, chic décontracté) et tentant comme beaucoup d’autres de maintenir sa place en Europe entre l’omniprésence médiatique des grands noms du luxe (Prada, Dior, Gucci) et le rouleau compresseur commercial des Zara et H&M.